Diplômées

 

Voici les histoires de certaines de nos diplômées qui ont vaincu la pauvreté et parfois même l’adversité physique pour exceller dans leurs études.

Pélagie

Pélagie est l’une des premières étudiantes du BWEF. Issue d’un milieu pauvre, elle vient de terminer ses cours de Master en hydrologie au prestigieux Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE) de Ouagadougou. Les frais étaient couverts par l’Union Européenne qui finance un seul étudiant par pays en Afrique. C’est Pélagie qui a obtenu leur bourse au Burkina Faso. Aujourd’hui elle poursuit sa thèse tout en travaillant à plein temps au Conseil Norvégien pour les Réfugiés à Kongoussi, une ville située dans la dangereuse zone rouge, quelques 70 kilomètres au nord de Ouagadougou. Le Conseil oeuvre pour la fourniture d’eau potable aux personnes déplacées par la violence dans le nord du pays. Il fournit aussi des renseignements sur l’hygiène et la purification d’eau.

Pélagie a obtenu son premier diplôme avec mention à l’Institut qui attire les enfants de parents riches partout en Afrique et du Proche-Orient. Elle était tellement motivée que, pour faire des économies, elle achetait des snacks devant la grille de l’université pour survivre. Ayant réussi son diplôme, elle a complété une série de stages non rémunérés et a décroché un contrat pour travailler sur des projets d’assainissement de l'eau. Puis elle s'est mariée et a eu deux enfants. Elle rend visite à sa famille tous les weekends pendant qu’elle travaille à Kongoussi.

Félicitations Pélagie. L'avenir s'annonce brillant pour cette étudiante si douée et determinée.

 

Rita

Rita travaille désormais comme médecin à plein temps dans un hôpital. Nous l’avons assistée pour le financement de ses études dans une université privée. Elle a toujours obtenu d’excellentes notes alors même que ses parents l’encourageaient à changer d’orientation en raison du coût de ses études. Lors d’une rencontre avec Fred, Rita ayant mentionné que son stéthoscope était défaillant, Fred a identifié un voisin opérant dans la fourniture de matériel médical qui lui en a offert un nouveau, à sa plus grande satisfaction.

Natacha

BWEF a soutenu financièrement Natacha de 2013 à 2015 lorsqu’elle préparait un certificat de la prestigieuse école d’Agriculture de Bobo-Dioulasso. Elle a réussi le concours d’entrée dans la fonction publique lui conférant la sécurité de l’emploi. Elle conseille désormais les agriculteurs dans une zone réputée dangereuse dans l’est du pays. Elle nous a précisé qu’elle est en sécurité et que les civils sont protégés par l’armée.  


Haoua

Haoua est une spécialiste de l'agriculture rurale et a obtenu un diplôme en gestion de projet financé par le BWEF.

Elle a été la première de nos étudiants en Master à défendre sa thèse avec succès. Son travail reposait sur un projet de culture du sésame impliquant une coopérative de femmes rurales et qui, à long terme, pourrait entraîner la création d’une cinquantaine d’emplois. Maintenant, elle veut le mettre en action. Elle travaille comme comptable pour payer le loyer.

 

Jacqueline

Jacqueline a terminé son Master en environnement et développement durable. BWEF l’avait soutenue de 2012 à 2017. En 2019, elle a présenté sa thèse et obtenu l’excellente note de 17,5 sur 20. Actuellement elle est en formation sur un projet de recherche sponsorisé par l’Institut Supérieur des Sciences de la Population. Elle est mariée et a deux enfants.

 

Hélène

Hélène travaille maintenant en tant que chef comptable dans une université privée et a été l'une de nos premières diplômées (2010-2015).

Son père est mort quand elle avait six ans et sa mère était malade. Elle a terminé sa maîtrise en comptabilité début 2017, malgré de graves problèmes de santé et une période de dépression après la mort de sa mère. BWEF a payé pour son traitement médical. 

Nous lui avons également consenti un prêt pour l’achat d’une moto, qu’elle a remboursée en seulement 10 mois. Elle a épousé un fonctionnaire consulaire et commence sa nouvelle vie au sein d'une famille à deux salaires.

 
 

Brigitte  

Brigitte est une enseignante qui travaillait dans la «zone rouge» près de la frontière malienne jusqu'à la fermeture de son école en raison d'attaques terroristes répétées. Elle est maintenant de retour à la ville. Fred Eckhard a rendu visite à Brigitte pour la première fois à la maison en 2013. Sa mère, une veuve, dormait sur une natte avec six enfants. Il n'y avait pas d'électricité. Brigitte avait quitté l'école deux ans auparavant. Elle voulait devenir institutrice mais ne voyait aucun moyen d'y arriver. BWEF a commencé à la soutenir dans sa dernière année d'école secondaire. En 2015, elle a suivi un programme de formation de deux ans en tant que professeur d'école primaire. Le BWEF a financé son cours préparatoire à l'administration nationale après son échec au concours, et elle a réussi en 2016.

 

Sophie

Sophie est sage-femme. Elle a grandi dans un village rural où sa mère, à moitié aveugle, exploitait une ferme pour nourrir sa famille. Son père est mort quand elle était jeune. Elle avait du mal à passer son diplôme d'études secondaires, mais elle était déterminée à devenir sage-femme. À trois reprises, elle a parcouru 50 km à bicyclette pour venir nous rencontrer. Le BWEF a financé ses études et fourni un financement supplémentaire pour un stage dans la brousse. Elle a fait des études brillantes dans l'une des meilleures écoles d'infirmières au Burkina Faso, réussissant avec mention l'examen des services gouvernementaux. Maintenant, elle est titularisée et met au monde environ 30 bébés par mois. Elle aide sa mère à envoyer ses frères cadets à l’école. Sophie est mariée à son ami du lycée, un enseignant avec qui elle a un fils de deux ans. 

 

Jeanne d’Arc

Bien qu'étant handicapée par la polio dès son enfance, Jeanne occupe maintenant un poste gouvernemental et se spécialise dans les ressources humaines grâce à une subvention de BWEF qui lui a permis de suivre le cours préparatoire au concours de la fonction publique. Auparavant, elle avait échoué dix fois à l'examen annuel. Après seulement trois mois de cours, elle a réussi l’examen du gouvernement avec les meilleures notes de son groupe.